Angola. L’assignation à résidence de plusieurs militants est un prétexte pour restreindre leurs droits

Le fait que les autorités aient décidé d’assigner à résidence 15 défenseurs angolais des droits humains qui étaient en détention jusqu’alors est un signe encourageant mais sans commune mesure avec la libération immédiate dont ces personnes devraient bénéficier, a déclaré Amnesty International.

« Assigner à résidence les 15 d’Angola qui se trouvaient en détention provisoire ne suffit pas à garantir leurs droits à la liberté et à la sécurité. Nous nous réjouissons du fait qu’ils soient chez eux à Noël mais ils n’auraient pas dû passer ne serait-ce qu’un seul jour en prison, a déclaré Muleya Mwananyanda, directrice adjointe du programme Afrique australe à Amnesty International.

« N’oublions pas que ces militants doivent toujours répondre d’accusations controversées et que les conditions pénibles qui leur sont imposées dans le cadre de leur assignation à résidence violent leur droit à la liberté et leur droit de communiquer avec le monde extérieur. »

Complément d’information

Les 15 militants concernés, ainsi que deux autres personnes, sont en instance de jugement depuis le 16 novembre 2015.

Amnesty International considère les 15 d’Angola comme des prisonniers d’opinion et demande leur libération immédiate et inconditionnelle.

L’organisation estime que leur procès est une parodie de justice (voir https://www.amnesty.org/fr/latest/news/2015/12/angola-kangaroo-court-undermines-judicial-independence-as-trial-of-activists-enters-fourth-week/)