Liban. L’attentat à la bombe de Beyrouth révèle un mépris déplorable pour la vie humaine

L’attaque qui a fait au moins 41 morts à Beyrouth, la capitale libanaise, trahit le mépris de ses auteurs pour la vie humaine, a déclaré Amnesty International. 

« Il s’agit d’une attaque injustifiable contre une zone civile peuplée », a déclaré Philip Luther, directeur du programme Afrique du Nord et Moyen-Orient d’Amnesty International.

« Les autorités libanaises doivent veiller à ce que ces crimes ne restent pas impunis. »

Il s’agit d’une attaque injustifiable contre une zone civile peuplée.

Philip Luther, directeur du programme Afrique du Nord et Moyen-Orient d’Amnesty International

Cette attaque souligne par ailleurs le risque croissant de contagion par le conflit syrien. 

« Tant que les camps responsables des innombrables crimes de guerre et crimes contre l’humanité commis dans le contexte du conflit en Syrie voisine ne seront pas amenés à rendre des comptes, les violences continueront à représenter une menace au-delà des frontières syriennes », a déclaré Philip Luther. 

« Nous demandons une nouvelle fois au Conseil de sécurité des Nations unies de saisir la procureure de la Cour pénale internationale de la situation en Syrie, afin que les crimes de guerre et crimes contre l’humanité présumés donnent lieu à des enquêtes. »

L’attaque de jeudi 12 novembre est l’une des plus meurtrières que Beyrouth ait connues depuis la fin de la guerre civile libanaise en 1990. 

Le groupe armé se faisant appeler État islamique a revendiqué cet attentat-suicide commis par deux personnes dans le quartier majoritairement chiite de Burj al Barajneh. 

Des combattants essentiellement chiites de l’aile militaire du Hezbollah libanais soutiennent les forces gouvernementales syriennes dans le cadre de leur lutte contre d’autres groupes armés, notamment l’État islamique, en Syrie.