Macédoine. Le calme est revenu à la frontière mais le sort des réfugiés et des demandeurs d’asile est incertain

Des porte-paroles sont disponibles sur le terrain pour des interviews

Presque toutes les personnes bloquées à la frontière grecque pendant trois jours, parmi lesquelles de nombreux réfugiés et demandeurs d’asile syriens et afghans, ont pu se rendre en toute sécurité en Macédoine, ce qui a temporairement apaisé la situation tendue de ces derniers jours, a déclaré Amnesty International.

La situation est actuellement calme à Gevgelija, une ville macédonienne proche de la frontière. Entre 80 et 100 réfugiés et demandeurs d’asile se trouvaient à la gare de cette ville dimanche 23 août dans l’après-midi. Selon certaines informations, les réfugiés et demandeurs d’asile ont peu à peu été autorisés à monter à bord de trains en direction de la frontière avec la Serbie, dans le nord du pays. Certains ont pris le car, à leurs frais. Des policiers sont présents dans la zone mais la situation est calme.

« S’il semble que la dernière crise en date a été évitée, puisque la situation à la frontière est apparemment revenue à la normale, des centaines de personnes qui ont finalement pu se rendre en Macédoine – parmi lesquelles de nombreuses familles, des femmes enceintes et de jeunes enfants – ne savent pas de quoi demain sera fait. Certaines sont malades et ont désespérément besoin d’une assistance humanitaire, et on ignore si elles obtiendront toutes l’aide et l’attention dont elles ont besoin », a déclaré Giorgos Kosmopoulous, directeur d’Amnesty International Grèce, qui se trouve actuellement à la frontière entre la Macédoine et la Grèce.

« Pour de nombreuses personnes, avoir franchi cette frontière n’est qu’une étape d’un très long et difficile trajet en Europe – il est possible que la crise soit passée mais ce n’est pas fini. Plusieurs autres bateaux transportant des réfugiés et des demandeurs d’asile ont fait savoir qu’ils étaient arrivés dans les îles grecques. La grande question désormais est la suivante : comment les autorités macédoniennes vont-elles réagir face aux nouvelles arrivées de réfugiés et de demandeurs d’asile qui tenteront eux aussi de franchir cette même frontière dans les jours à venir ? »

Pour organiser une interview avec le représentant d’Amnesty International sur le terrain, veuillez prendre contact avec le Service de presse d’Amnesty International ; tél : +44 (0) 7831640170 ou + 44 (0) 20 7413 5566 ; courriel : [email protected].