Inde. Le gouvernement du Gujarat ne doit pas recourir à une force excessive

Le gouvernement du Gujarat ne doit pas recourir à une force inutile et excessive dans le cadre du maintien de l’ordre lors des manifestations, a déclaré Amnesty International Inde jeudi 27 août 2015. Huit personnes, dont un policier, ont été tuées lors de manifestations organisées à travers l’État pour protester contre les quotas dont bénéficient les castes inférieures dans les domaines de l’éducation et de l’emploi.

« Les responsables de l’application des lois ont le droit de se défendre et le devoir de protéger la population, mais ils doivent le faire en respectant les normes internationales relatives à l’utilisation de la force dans le cadre du maintien de l’ordre lors des manifestations, a déclaré Aakar Patel, directeur exécutif d’Amnesty International Inde. 

Les responsables de l'application des lois ont le droit de se défendre et le devoir de protéger la population, mais ils doivent le faire en respectant les normes internationales relatives à l'utilisation de la force dans le cadre du maintien de l'ordre lors des manifestations.

Aakar Patel, directeur exécutif d'Amnesty International Inde.

« Les actes de violence et de vandalisme imputables aux manifestants doivent faire l’objet d’enquêtes minutieuses et les responsables présumés d’atteintes aux droits humains doivent être déférés à la justice. » 

La haute cour du Gujarat a adressé un avis à la police de la ville d’Ahmedabad, la capitale de l’État, ordonnant la tenue d’une enquête sur les violences policières présumées lors des manifestations, qui doit être achevée dans deux semaines. 

Aux termes du droit international relatif aux droits humains, les responsables de l’application des lois doivent toujours faire preuve de retenue lorsqu’ils utilisent la force, et veiller à ce qu’elle soit nécessaire et proportionnée. L’usage intentionnel des armes à feu n’est autorisé qu’en dernier recours et lorsqu’il est absolument inévitable pour protéger des vies humaines.