Iran. Un mineur délinquant risque d’être pendu très prochainement alors que la hausse des exécutions se poursuit dans le pays

  • Salar Shadizadi doit être exécuté le 1er août pour un crime commis alors qu’il était âgé de 15 ans.

En Iran, un mineur délinquant risque d’être exécuté sous peu alors que le nombre d’exécutions est en augmentation dans le pays, a déclaré Amnesty International mercredi 29 juillet.

Salar Shadizadi, aujourd’hui âgé de 24 ans, doit être pendu samedi 1er août après qu’il a été déclaré coupable du meurtre d’un de ses amis en 2007. Il avait 15 ans au moment des faits.

« L’exécution de Salar Shadizadi, qui était mineur au moment de son arrestation, va à l’encontre du droit international. Les autorités iraniennes doivent immédiatement abandonner leur projet d’exécution et elles doivent veiller à ce que la peine de mort de Salar Shadizadi soit commuée sans délai », a déclaré Said Boumedouha, directeur adjoint du programme Moyen-Orient et Afrique du Nord d’Amnesty International.

« Les promesses des autorités iraniennes de respecter les droits de l’enfant sonnent particulièrement creux au vu de leur projet d’exécuter un mineur délinquant quelques mois seulement avant la session d’examen de l’Iran par le Comité des droits de l’enfant des Nations unies. »

Au moins 72 mineurs délinquants auraient été exécutés en Iran entre 2005 et 2014 et au moins 160 seraient actuellement détenus dans le quartier des condamnés à mort. Le droit international interdit l’application de la peine de mort pour des infractions commises par des personnes âgées de moins de 18 ans.

Le Comité des droits de l’enfant des Nations unies doit examiner la situation des droits de l’enfant en Iran en janvier 2016.

Plus tôt au cours du mois de juillet, Amnesty International dénonçait une hausse dramatique des exécutions en Iran en 2015. Il est difficile de cerner les raisons qui expliquent ce pic dans les exécutions, mais la majorité des personnes mises à mort en 2015 ont été déclarées coupables d’infractions liées au trafic de stupéfiants.

Pour en savoir plus sur le cas de Salar Shadizadi, veuillez cliquer ici.