L’Afrique du Sud doit arrêter le président soudanais Omar el Béchir

L’Afrique du Sud doit immédiatement arrêter le président soudanais Omar el Béchir et le remettre à la Cour pénale internationale (CPI), a déclaré Amnesty International samedi 13 juin 2015. Omar el Béchir, qui figure sur la liste des personnes recherchées par la CPI, serait en route pour l’Afrique du Sud, pour assister au 25e Sommet de l’Union africaine (UA) qui se déroule actuellement à Johannesburg.

Omar el Béchir est un fugitif. Si le gouvernement du président Jacob Zuma ne l’arrête pas, il n’aura rien fait si ce n’est apporter assistance à un dirigeant accusé de complicité dans l’homicide, la mutilation et la torture de centaines de milliers de personnes, dans le cadre d’un conflit qui a ruiné la vie de millions de personnes et anéanti les espoirs et les aspirations de toute une génération.

Netsanet Belay, directeur de recherche pour l'Afrique à Amnesty International

En 2009, la CPI a délivré un mandat d’arrêt à l’encontre d’Omar el Béchir. Il est accusé d’avoir perpétré des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité dans le conflit du Darfour, au Soudan, qui a fait plus de 400 000 victimes et plus de deux millions de déplacés. Ce bilan continue de s’alourdir. En tant que signataire au Statut de Rome et grande puissance du continent, l’Afrique du Sud doit faire preuve de détermination et arrêter Omar el Béchir afin de le remettre à la CPI.

« Dès qu’il atterrit en Afrique du Sud, les autorités doivent appréhender Omar el Béchir et veiller à ce qu’il soit remis à la Cour pénale internationale », a déclaré Netsanet Belay.