Yémen. Les autorités doivent traduire en justice les responsables des attentats-suicides contre des mosquées

Les attentats-suicides perpétrés contre deux mosquées à Sanaa vendredi 20 mars, qui ont fait des dizaines de morts et plus de 100 blessés, doivent faire sans délai l’objet d’enquêtes en vue de traduire en justice les responsables présumés, a déclaré Amnesty International.

Sur les images diffusées depuis le lieu des attentats, on a pu voir  des tapis de prière couverts de verre brisé et des blessés transportés hors des mosquées, alors que des cadavres baignaient dans des mares de sang.

Attaquer des personnes pendant qu’elles prient dans un lieu de culte témoigne d’un profond mépris pour les principes fondamentaux de l’humanité. De telles attaques ne sauraient trouver aucune justification,

Said Boumedouha, directeur adjoint du programme Afrique du Nord et Moyen-Orient d’Amnesty International

« Ceux qui ont ordonné et planifié ces crimes doivent être appréhendés et traduits en justice », a déclaré Said Boumedouha, directeur adjoint du programme Afrique du Nord et Moyen-Orient d’Amnesty International.

Ces attentats se sont déroulés à la mosquée Badr, dans le sud de Sanaa, et à la mosquée d’al Hashoosh, dans un quartier nord de la capitale, juste après les prières de midi. Ces deux lieux de culte sont fréquentés majoritairement par des partisans de Houthi.

Ces attentats sont parmi les plus meurtriers au Yémen depuis que les houthistes ont pris le contrôle de la capitale en septembre 2014. La veille, des affrontements ont éclaté à Aden, dans le sud, entre des partisans du président Abd Rabbu Mansour Hadi et des partisans de Houthi, faisant plusieurs blessés, tandis que des avions de chasse  attaquaient le palais présidentiel de la ville.

Communiqué précédent d’Amnesty International : Yémen. Il faut enquêter sur le meurtre d’un journaliste (18 mars 2015)