Le Venezuela doit enquêter sur les morts survenues dans les manifestations

Les autorités vénézuéliennes doivent enquêter de toute urgence sur la mort de trois personnes lors de manifestations le 12 février, a déclaré Amnesty International.

« Il est extrêmement préoccupant de voir que la violence est devenue habituelle pendant les manifestations au Venezuela, a déclaré Guadalupe Marengo, directrice adjointe du programme Amériques d’Amnesty International. Si les autorités veulent réellement éviter de nouvelles morts, elles doivent faire en sorte que les personnes responsables des violences, qu’il s’agisse de manifestants, de membres des forces de sécurité ou de civils armés, répondent de leurs actes devant la justice.

« Les manifestants qui sont maintenus en détention doivent être inculpés d’une infraction ou bien immédiatement remis en liberté. »

Selon certaines informations, des journalistes ont été empêchés de couvrir les manifestations. Une chaîne de télévision au moins aurait vu ses retransmissions suspendues.

« Les autorités vénézuéliennes doivent montrer qu’elles sont vraiment déterminées à respecter le droit des personnes à la liberté d’expression, d’association et de réunion, a déclaré Guadalupe Marengo. Elles doivent pour cela faire en sorte que chacun puisse prendre part à des manifestations sans crainte d’être brutalisé, arrêté, voire tué. Il est indispensable que les journalistes puissent couvrir librement ces événements et que les défenseurs des droits humains puissent observer ce qui se passe pendant les manifestations.