Le Nigeria devient la première nation d’Afrique à ratifier le traité sur le commerce des armes

La ratification par le Nigeria, mardi 13 août, du traité sur le commerce des armes (TCA), texte de portée mondiale à l’importance historique, est une initiative positive qui doit encourager d’autres nations africaines à faire de même, a déclaré Amnesty International. « En signant et en ratifiant ce traité vital, le Nigeria montre qu’il est prêt à rejoindre la société mondiale en garantissant le contrôle strict du commerce international des armes classiques », a précisé Lucy Freeman, directrice adjointe du programme Afrique d’Amnesty International. « Nous espérons que le Nigeria, l’un des tout premiers pays à avoir ratifié le TCA, mettra en œuvre les dispositions de celui-ci sur son territoire dans les meilleurs délais et jouera un rôle moteur en engageant d’autres États d’Afrique à soutenir ce texte. » Le TCA interdirait aux États de transférer des armes classiques dans d’autres pays lorsqu’ils savent que ces armes serviront à commettre ou à faciliter des génocides, des crimes contre l’humanité ou des crimes de guerre. Au moins 500 000 personnes meurent chaque année en moyenne et des millions d’autres sont déplacées et maltraitées du fait de la violence armée et des conflits. Le traité a été ouvert à signature le 3 juin 2013 aux Nations unies, à New York ; 83 pays du monde entier ont signé. Outre le Nigeria, l’Islande, le Guyana et Antigua-et-Barbuda ont déjà ratifié ce texte. De nombreux autres pays – y compris d’importants producteurs d’armes membres de l’Union européenne – ont également entamé des démarches à cet effet. Le TCA entrera en vigueur peu après que 50 pays l’aient ratifié.