Zimbabwe : 83 militants arrêtés lors d’une manifestation pacifique doivent être libérés

Amnesty International a appelé les autorités zimbabwéennes à libérer 83 militants arrêtés ce lundi 20 septembre lors d’une manifestation pacifique à Harare, la capitale.Ces membres de Femmes du Zimbabwe, debout ! (WOZA) et Hommes du Zimbabwe, debout ! (MOZA) ont été arrêtés après avoir défilé en direction du Parlement afin d’attirer l’attention sur les craintes concernant la sécurité et le comportement des policiers au Zimbabwe.Ils sont tous détenus au poste de police central de Harare.« Ces arrestations arbitraires et ces détentions illégales visent clairement à restreindre les droits à la liberté d’expression et de réunion, a déclaré Michelle Kagari, directrice adjointe du programme Afrique d’Amnesty International.« Les personnes détenues doivent être libérées immédiatement et sans condition, à moins qu’elles ne soient inculpées d’une infraction reconnue par la loi. »Ce lundi 20 septembre à midi, 600 membres de WOZA et MOZA ont participé à un défilé organisé pour commémorer la Journée internationale de la paix, qui a lieu ce mardi 21 septembre.Deux membres de WOZA se sont adressées au groupe devant le Parlement et ont décrit les violences commises pendant le week-end, lors de réunions de consultation au sujet du processus de révision constitutionnelle en cours dans le pays.Elles ont appelé la police zimbabwéenne à permettre la liberté d’expression sans violence et à arrêter les personnes qui commettent ou menacent de commettre des actes violents.Les manifestants ont remis à la police une liste de demandes qui lui étaient adressées, ainsi qu’au commissaire de police et aux co-ministres de l’Intérieur.Lorsque certains manifestants ont été arrêtés, d’autres sont montés dans le fourgon à l’arrêt afin de montrer leur solidarité à l’égard de leurs collègues.Vingt-cinq manifestants, y compris ceux qui s’étaient rendus volontairement, ont alors été emmenés au poste de police central de Harare.Cinquante-huit autres membres de WOZA et MOZA ont ensuite défilé du Parlement jusqu’au poste de police central de Harare et se sont livrés en signe de solidarité.Pour l’instant, aucune charge n’a été retenue contre eux.« Cet événement est un exemple inquiétant de ce qui peut se produire lorsque les Zimbabwéens tentent de faire entendre leurs voix lors du processus actuel de révision constitutionnelle », a ajouté Michelle Kagari.