Amnesty International condamne l’attentat meurtrier perpétré en Ossétie du Nord

Amnesty International condamne l’attentat perpétré ce jeudi 9 septembre 2010 qui a fait au moins 16 morts et des dizaines de blessés parmi la population civile en République d’Ossétie du Nord-Alanie. Plus de 70 personnes auraient été hospitalisées, dont au moins 10 dans un état critique, à la suite d’un attentat à la voiture piégée perpétré à Vladikavkaz, capitale de cette république russe voisine de l’Ingouchie, dans le Caucase du Nord.   La bombe aurait explosé à l’entrée du marché du centre de la ville à 11h15, heure de grande affluence sur ce marché. « Attenter à la vie des gens qui vaquent à leurs occupations quotidiennes témoigne d’un profond mépris pour le droit à la vie et les principes fondamentaux de l’humanité, a déclaré Andrea Huber, directrice adjointe du programme Europe et Asie centrale d’Amnesty International. « Les autorités russes doivent immédiatement mener une enquête approfondie et impartiale. Les auteurs présumés de cet acte abject doivent être traduits en justice dans le respect des normes internationales relatives aux droits humains. » Cet attentat n’a pas été revendiqué. Selon les médias, il s’agit d’un attentat-suicide. Le Caucase du Nord est en proie à l’instabilité depuis plusieurs années, des informations faisant régulièrement état d’homicides de représentants du gouvernement imputables à des groupes armés et d’attentats-suicides ciblant des agents des forces de l’ordre et des civils. Si d’autres régions du Caucase du Nord comme la Tchétchénie, l’Ingouchie et le Daghestan sont plus touchées, des attentats de ce type ont également été signalés en Ossétie du Nord par le passé. Les mesures prises par les autorités russes afin de remédier à la violence des groupes armés soulèvent fréquemment de vives préoccupations quant aux violations du droit international relatif aux droits humains que commettent les policiers et les forces de sécurité. Des cas d’homicides illégaux, d’exécutions extrajudiciaires, de recours excessif à la force, de disparitions forcées, de détentions arbitraires, de torture ou d’autres mauvais traitements en détention ont été signalés dans toute la région.