Libération de réfugiés iraniens détenus en Turquie

Deux réfugiés iraniens qui n’avaient pas été autorisés à accéder à la procédure d’asile en Turquie et qui étaient détenus de manière illégale depuis plus d’un an ont été libérés. Amnesty International menait campagne en leur faveur depuis plusieurs mois.

Mohsen Abdolkhani et Hamid Karimnia ont été remis en liberté un mois après que la Cour européenne des droits de l’homme eut rendu une décision dans laquelle elle jugeait que leur privation de liberté était illégale.

Les deux hommes ont été détenus dans un « centre d’hébergement pour étrangers » à Kırklareli alors que la Cour européenne des droits de l’homme avait ordonné qu’ils ne soient pas renvoyés en Turquie tant qu’elle n’aurait pas examiné leur cas.

Mohsen Abdolkhani a déclaré à Amnesty International : « Quand nous avons appris qu’on allait nous libérer, nous avons eu l’impression de renaître. »

Amnesty International reste très préoccupée par le fait qu’en Turquie des centaines de personnes continuent d’être détenues de manière illégale dans des centres d’hébergement pour étrangers.

Le 28 septembre, Amnesty International a lancé une campagne appelant à la libération immédiate de Mohsen Abdolkhani et Hamid Karimnia et de toutes les autres personnes détenues en vertu de dispositions jugées illégales par la Cour européenne des droits de l’homme.

L’organisation a également demandé une réforme des règles régissant la détention de personnes dans des centres d’hébergement pour étrangers, afin d’empêcher toute détention illégale à l’avenir.

La Cour européenne des droits de l’homme a jugé le 22 septembre que Mohsen Abdolkhani et Hamid Karimnia avaient été détenus illégalement et que s’ils avaient été renvoyés en Iran ou en Irak il y aurait eu violation de leur droit à une protection contre la torture et les autres formes de mauvais traitements.