Le gouvernement de facto du Honduras doit autoriser les journalistes de l’opposition à diffuser librement leurs informations au moment où les négociations sur le futur politique du pays se poursuivent, a déclaré Amnesty International.
Radio Globo et la chaîne de télévision Canal 36 sont fermées depuis le 28 septembre, en application d’un décret présidentiel restreignant de manière drastique la liberté d’expression et d’autres droits fondamentaux. Le décret a été annulé oralement le 5 octobre, mais les forces de sécurité du Honduras détiennent toujours du matériel des deux médias.
« La fermeture de Radio Globo et Canal 36 n’a aucun fondement légal », a déclaré Susan Lee, directrice du programme Amériques d’Amnesty International.
« Les négociations en cours doivent prendre en compte à quel point il est important que les journalistes puissent informer le public et que la liberté d’expression soit protégée. »
« Nous exhortons également Roberto Micheletti à publier l’annulation du décret dans le Journal officiel et à donner des instructions claires à la police et à l’armée pour qu’elles respectent et protègent les droits humains. »
La police a indiqué aux avocats de la station de radio et de la chaîne de télévision que le matériel confisqué était nécessaire aux investigations. Aucune autre information sur l’enquête ne leur a été fournie et les deux médias demeurent fermés.