Bhopal – Mettre fin à vingt-cinq ans d’injustice

Le 2 décembre 1984, peu avant minuit, une fuite de plusieurs milliers de tonnes de produits chimiques mortels s’est produite dans l’usine de pesticides de la société Union Carbide à Bhopal, dans le centre de l’Inde. Près d’un demi-million de personnes y ont été exposées. Entre 7 000 et 10 000 personnes sont mortes peu après, et 15 000 autres au cours des vingt années qui ont suivi. Le 2 décembre 2009, les habitants de Bhopal vont marquer le 25e anniversaire de cette catastrophe. Amnesty International se joint eux pour attirer l’attention sur les graves conséquences que cette fuite, qui remonte à 1984, continue d’avoir en termes de droits humains. Un quart de siècle s’est depuis écoulé, mais le site de l’usine n’a toujours pas été décontaminé. Plus de 100 000 personnes continuent de souffrir de problèmes de santé. Les mesures qui ont été prises pour venir en aide aux victimes – soins médicaux et initiatives visant à faire face aux conséquences socio-économiques de la fuite de produits chimiques – ont été très insuffisantes par rapport aux besoins. Un grand nombre de personnes touchées par cette catastrophe attendent toujours une réparation convenable, et la fuite et ses répercussions n’ont toujours pas fait l’objet d’enquêtes exhaustives. Personne n’a jamais eu à répondre de ce qui est arrivé à Bhopal, et les initiatives prises par des associations de victimes pour obtenir justice et réparation par le biais des tribunaux indiens et américains n’ont toujours pas abouti. Bhopal n’est pas seulement une tragédie en termes de droits humains datant du siècle dernier, c’est aussi une mascarade bien actuelle. Les séquelles de cette catastrophe sont toujours vivaces car les habitants de Bhopal n’ont jamais pu faire valoir leurs droits. De plus, les terribles effets de la fuite touchent de nouvelles générations. Le gouvernement indien néglige depuis vingt-cinq ans ses devoirs à l’égard de la population de Bhopal. Les diverses promesses qui ont été faites n’ont pas été respectées et aucune mesure satisfaisante n’a jamais été prise pour faire face aux répercussions de la fuite de gaz toxique. Alors que les habitants de Bhopal doivent lutter pour pouvoir avoir accès ne serait-ce qu’à de l’eau salubre, les entreprises impliquées se sont soustraites à leurs responsabilités et ont entravé les démarches entreprises par les victimes pour obtenir réparation.

PASSEZ À L’ACTION ! 1. Demandez au Premier ministre indien de mettre fin à vingt-cinq ans d’injustice pour la population de Bhopal

2. Demandez à Dow Chemicals, actuel propriétaire de Union Carbide, de prendre des mesures pour faire face aux conséquences de la catastrophe de Bhopal