Visite du président Barack Obama en Égypte

Le président des États-Unis Barack Obama a rencontré jeudi au Caire le président égyptien Hosni Moubarak dans le cadre de sa tournée au Moyen-Orient.

Amnesty International a rassemblé des informations sur un ensemble de violations des droits humains qui ont été commises en Égypte. L’organisation est particulièrement préoccupée par l’extension de l’état d’urgence, et par le projet de nouvelle loi antiterroriste qui vise à accorder aux forces de sécurité des pouvoirs semblables à ceux dont ils sont investis en situation d’état d’urgence.

La lutte contre le terrorisme continue d’être invoquée pour justifier des violations des droits humains telles que la détention administrative appliquée à des centaines de personnes durant plus d’une décennie, la détention au secret prolongée et clandestine, la torture et les procès inéquitables devant des tribunaux d’exception ou des tribunaux militaires.

Les États-Unis sont impliqués dans ces pratiques avec les « restitutions » à l’Égypte pratiquées par les services de renseignement des États-Unis, qui ont fait de cet État l’un des principaux pays de transit ou de destination pour les opérations visant à interroger, détenir de manière illimitée et à torturer des personnes soupçonnées de terrorisme.

Amnesty International souhaite la création d’une commission d’enquête mixte américaine et égyptienne chargée de découvrir ce qu’il est advenu des personnes détenues par les États-Unis qui ont été illégalement transférées en Égypte, et de déterminer où elles se trouvent. Une telle mesure ouvrirait la voie à d’autres enquêtes à mener sur les violations commises depuis des décennies par les forces de sécurité égyptiennes au nom de la lutte contre le terrorisme.