Le président Barack Obama exhorté à aborder la question des violations des droits humains commises en Arabie saoudite

Le président des États-Unis Barack Obama débute sa tournée au Moyen-Orient par une visite en Arabie saoudite mercredi.

Le président Obama rencontrera le roi Abdullah à Riyadh, puis il se rendra au Caire où il doit donner jeudi un discours très attendu.

Amnesty International estime que cette première rencontre lui offre une excellente occasion d’aborder la question des violations des droits humains commises en Arabie saoudite.

Des milliers de personnes sont actuellement détenues dans ce pays de manière quasi secrète pour des raisons de sécurité. Certaines de ces personnes sont des prisonniers d’opinion. D’autres ont été renvoyées de force en Arabie saoudite par d’autres pays.

Un grand nombre d’entre elles sont détenues sans inculpation ni jugement et n’ont ni accès à un avocat ni la possibilité de contester devant les tribunaux la légalité de leur détention. Beaucoup de ces détenus auraient en outre été soumis à la torture ou à d’autres formes de mauvais traitements pour qu’ils « avouent » les faits dont on les accuse.

« Le président Obama devrait appeler le gouvernement saoudien à libérer immédiatement toutes les personnes détenues uniquement parce qu’elles ont exercé, pourtant sans violence, leur droit à la liberté d’opinion, d’expression, de réunion ou d’association, et veiller à ce que toutes celles qui sont détenues parce qu’elles sont soupçonnées d’infractions liées au terrorisme soient jugées sans délai et équitablement lors de procès publics, ou libérées », a déclaré Malcolm Smart, directeur du programme Moyen-Orient et Afrique du Nord d’Amnesty International.

La peine de mort est très largement utilisée en Arabie saoudite ; elle est souvent prononcée à l’issue de procès sommaires qui se déroulent en secret, et pour des infractions telles que l’« apostasie », la « sorcellerie » et tout ce qui est considéré comme un actes de « corruption sur terre ».

Elle est en outre prononcée de manière disproportionnée contre les travailleurs étrangers originaires de pays pauvres. L’Arabie saoudite continue de faire partie de la poignée de pays qui exécutent des mineurs délinquants.

« Le président Obama devrait insister auprès des autorités saoudiennes pour qu’elles n’appliquent pas les sentences capitales prononcées contre des personnes qui étaient âgées de moins de dix-huit ans au moment des faits qui leur sont reprochés, et pour qu’elles réexaminent toutes ces peines de mort afin de les commuer », a ajouté Malcolm Smart.