Exécution de 12 personnes en Irak

D’après les informations reçues par Amnesty International, les autorités irakiennes ont exécuté 12 personnes le 3 mai. Ces dernières faisaient semble-t-il partie des 128 détenus se trouvant dans le quartier des condamnés à mort. Il est à craindre que d’autres exécutions suivent au cours des prochains jours ou semaines.

Le 9 mars 2009, le Conseil judiciaire suprême d’Irak a confirmé à Amnesty International que le Collège présidentiel avait ratifié la condamnation à mort de 128 personnes, qui risquaient donc d’être exécutées à tout moment.

Ces sentences de mort ont été prononcées en première instance par des tribunaux pénaux à Bagdad, Bassora et d’autres villes et provinces, pour des chefs d’accusation prévus par le Code pénal irakien et la législation antiterroriste, notamment ceux de meurtre et de kidnapping. Elles ont ensuite été confirmées par la Cour de cassation.

Un porte-parole d’Amnesty International a condamné les exécutions et demandé que l’identité des personnes mises à mort soit rendue publique.

« Amnesty International exhorte les autorités à commuer toutes les condamnations à mort et à instaurer sans délai un moratoire sur les exécutions, a déclaré Malcolm Smart, directeur du programme Moyen-Orient et Afrique du Nord d’Amnesty International. Amnesty International est opposée à la peine de mort en toutes circonstances. »