Vies sacrifiées, vies détruites à Gaza

À Gaza, l’équipe d’Amnesty International continue de recueillir les témoignages, qui évoquent les vies sacrifiées et les vies détruites dans les bombardements effectués par Israël lors du conflit entamé le 27 décembre et qui a duré trois semaines.

Dans son quatrième message publié sur le Livewire blog (en anglais), l’équipe raconte sa visite des camps de réfugiés à Gaza et ses rencontres avec des victimes.

Dans la partie nord du camp d’Al Shati (« la plage »), les délégués de l’organisation ont recueilli l’histoire de la famille Abu Eisha, dont cinq membres ont été tués lors du bombardement de leur maison par l’aviation israélienne.

Trois enfants – Ghaidaa, âgée de sept ans, et ses frères Mohammed et Sayyed, huit et douze ans respectivement – sont morts, de même que leurs parents, Naheel et Amer.

Dans le camp de Jabalia, l’un des lieux les plus densément peuplés de la planète, Samira Baalousha a déclaré que ses cinq filles, âgées de quatre à dix-sept ans, avaient été tuées durant leur sommeil en raison des dommages provoqués par le bombardement par l’armée israélienne d’une mosquée située à proximité.

L’équipe d’Amnesty International décrit également le long travail de déblaiement des décombres. Dans les bâtiments détruits, les habitants doivent dégager, pratiquement pierre après pierre et souvent à mains nues, des montagnes de gravats. Les enfants emportent ces débris dans de petits charriots à bagages ou dans des sacs-poubelles.

Dans une rue où la quasi-totalité des bâtiments ont été réduits à l’état de décombres, l’équipe d’Amnesty International est tombée sur des affiches manuscrites punaisées sur des poteaux électriques et indiquant : « Dégâts made in USA ».