L’armée israélienne bombarde un complexe de l’ONU

Jeudi matin, des obus israéliens ont frappé des bâtiments des Nations unies à Gaza. Trois personnes ont été blessées.

Un bâtiment où était entreposée de l’aide humanitaire d’urgence a pris feu lorsque les obus – qui contenaient vraisemblablement du phosphore blanc – ont frappé le siège de l’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA) à Gaza. L’UNRWA a déclaré avoir demandé à maintes reprises à l’armée israélienne de ne pas lancer de tirs d’artillerie à proximité de ce complexe.

« Cette attaque contre l’UNRWA, qui semble avoir visé un complexe humanitaire clairement identifié, met en lumière la nécessité de mener une enquête impartiale et approfondie sur une série d’opérations au cours desquelles des civils ont été tués ou blessés, et des constructions et infrastructures civiles ont été détruites, a déclaré Malcolm Smart, directeur du programme Moyen-Orient et Afrique du Nord d’Amnesty International.

« Amnesty International est extrêmement préoccupée par l’utilisation par Israël de munitions contenant apparemment du phosphore blanc, substance qui cause de graves brûlures lorsqu’elle entre en contact avec la peau. Bien qu’il ne soit pas interdit par le droit international, le phosphore blanc est une arme incendiaire qui ne devrait jamais être utilisée dans des zones où la population civile est dense, en raison de ses effets dévastateurs. »

Selon les responsables des Nations unies, 700 personnes au moins se trouvent toujours dans le complexe, où elles ont cherché refuge alors que les combats continuent. L’UNRWA précise que l’attaque a empêché ses camions de quitter le complexe pour aller distribuer le ravitaillement alimentaire et les fournitures médicales attendus de toute urgence.

« Le droit international interdit sans équivoque les attaques contre le personnel, les installations, le matériel, les unités ou les véhicules participant à une mission d’assistance humanitaire, a souligné Malcolm Smart. Les attaques délibérées contre des établissements ou du personnel dispensant une aide humanitaire peuvent constituer un crime de guerre. »

Amnesty International demande qu’une enquête indépendante soit menée dans les plus brefs délais sur cette attaque qui a désorganisé la distribution de l’aide humanitaire aux civils en détresse de Gaza.