Tandis que des éléments de plus en plus nombreux indiquent que des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité ont été commis, des voix s’élèvent en faveur d’une enquête sur la conduite de toutes les parties au conflit.
Amnesty International a invité toutes les parties au conflit de Gaza, ainsi que la communauté internationale, à veiller à ce qu’une enquête approfondie, indépendante et impartiale soit menée sans retard sur les atteintes au droit international humanitaire et relatif aux droits humains et à imposer une véritable obligation de rendre des comptes.
Sont concernées les attaques israéliennes visant des civils ou des édifices civils dans la bande de Gaza, ou celles qui sont disproportionnées, ainsi que les tirs de roquette lancés par des groupes armés palestiniens contre des lieux peuplés par des civils dans le sud d’Israël.
Le cas échéant, les États doivent se tenir prêts à ouvrir des enquêtes judiciaires et, si les éléments réunis le justifient, à engager des poursuites devant leurs propres tribunaux.
Les attaques de l’armée israélienne sont souvent disproportionnées et ont tué des centaines de civils non armés. Les opérations prennent également pour cibles les civils et les édifices civils.
La plus grande partie de la population civile de Gaza n’a pas accès à l’aide humanitaire, dont elle dépend. Hommes, femmes et enfants n’ont nulle part où se réfugier, tandis que les hôpitaux sont surchargés et manquent du matériel le plus indispensable.
Pendant ce temps, le Hamas et d’autres groupes armés palestiniens continuent à tirer des roquettes contre Israël sans discrimination.
Amnesty International a exhorté Israël, le Hamas et d’autres groupes armés palestiniens à cesser immédiatement toutes les attaques contre les civils, ainsi que les attaques disproportionnées qui atteignent les civils.
Selon Amnesty International :
Toutes les parties devraient respecter une trêve humanitaire (la pause de trois heures par jour dans les combats est totalement insuffisante, et n’a de toutes façons jamais été réellement respectée dans la pratique), de manière à ce que l’aide humanitaire puisse entrer dans Gaza et être distribuée à la population civile.
Israël, le Hamas et les autres groupes armés palestiniens doivent par ailleurs respecter le rôle du personnel médical et des ambulances, qui doivent pouvoir porter secours aux blessés. Les autorités israéliennes doivent laisser toute liberté de mouvement aux ambulances pour qu’elles puissent à tout moment recueillir les blessés et les morts. Israël doit autoriser immédiatement et sans restriction le personnel des organisations humanitaires et de défense des droits humains, ainsi que les journalistes, à se rendre dans la bande de Gaza.