Le nouveau président du Ghana doit s’engager en faveur des droits humains

Le nouveau président de la République du Ghana a officiellement pris ses fonctions ce mercredi 7 janvier. John Evans Atta Mills, du Congrès national démocratique (NDC), a remporté plus de 50 % des voix lors du second tour de l’élection présidentielle, le 28 décembre.Il prend la tête d’un pays où la situation en matière de droits humains sest considérablement améliorée depuis 1992. Cependant, un certain nombre de problèmes demeurent – tels que la violence à l’égard des femmes, la peine de mort et les procès inéquitables –, qui réclament des mesures immédiates.Amnesty International a déclaré que l’arrivée d’un nouveau gouvernement offre au Ghana l’occasion de montrer qu’il est réellement et pleinement déterminé à protéger les droits humains internationalement reconnus.L’organisation a exposé les domaines où des améliorations sont nécessaires dans un nouveau document intitulé Seven point human rights agenda for the new government.John Evans Atta Mills prend la succession à la présidence du pays de John Agyekum Kufuor, du Nouveau parti patriotique (NPP), qui a quitté ses fonctions après deux mandats. John Evans Atta Mills s’était déjà présenté deux fois à l’élection présidentielle face à John Kufuor en 2000 et en 2004, et il a été vice-président de Jerry Rawlings de 1997 à 2001.Des observateurs du Parlement panafricain et de la mission d’observation électorale de l’Union européenne (UE) ont assisté au scrutin. La mission de l’UE a estimé que malgré des violences et des incidents ayant perturbé la procédure électorale dans un nombre de cas limité, le second tour de l’élection présidentielle au Ghana s’est déroulé dans un environnement ouvert, transparent et où l’esprit de compétition a prévalu.Dans son programme en sept points relatif aux droits humains destiné au nouveau gouvernement, Amnesty International appelle le nouveau président à placer les droits humains au cœur de son programme politique et à s’engager à mettre en œuvre un programme clair pour la protection de ces droits, qui doit inclure les points suivants :

le respect total des obligations du Ghana en matière de droits humains telles quelles sont expressément énoncées dans les traités internationaux et régionaux que ce pays a ratifiés ; l’abolition de la peine de mort ; l’adoption de mesures pour mettre un terme à la détention illégale et garantir des procès équitables dans les plus brefs délais conformément aux normes internationales relatives aux droits humains ; une réduction significative de la grave surpopulation dans les prisons et les autres lieux de détention du pays ; l’éradication de la violence contre les femmes ; l’arrêt et la prévention immédiats des expulsions forcées ; une protection efficace contre les violences collectives.