Quelque 500 manifestants associés au Parti des travailleurs, mouvement tchèque d’extrême droite, se sont heurtés à la police le 17 novembre, alors qu’ils essayaient d’attaquer une communauté rom dans la ville de Litvínov, dans le nord de la République tchèque.
Après une manifestation dans cette ville, des personnes armées de pierres, de pétards et de cocktails Molotov ont scandé des slogans anti-roms et tenté d’investir un quartier rom de la ville.
Selon certains médias, les autorités ont déclaré qu’une dizaine de personnes ont été arrêtées. Au moins 14 personnes ont été blessées, notamment sept policiers et sept manifestants.
Selon certaines informations, le Parti des travailleurs avait déjà tenté d’organiser une manifestation similaire contre les Roms à Litvínov le 18 octobre, mais le maire de la ville l’avait interdite.
Les autorités tchèques doivent immédiatement faire barrage à la montée des agressions verbales et physiques que des groupes d’extrême droite infligent aux membres de la communauté rom et poursuivre en justice ceux qui enfreignent la loi, a affirmé Amnesty International.
« Les appels à la haine et les agressions racistes sont inacceptables et contraires à la loi. Le gouvernement et les politiciens tchèques doivent condamner avec la plus grande fermeté ces comportements hostiles à une partie de la société tchèque », a indiqué David Diaz-Jogeix, directeur adjoint du programme Europe et Asie centrale d’Amnesty International.