Le Pakistan a ratifié un traité de l’ONU de première importance en matière de droits humains, et il en a signé deux autres. « Devenir un État partie aux conventions des Nations unies relatives aux droits humains est une étape clé pour assurer le respect, la protection et la réalisation des droits humains pour tous au Pakistan en s’alignant sur les normes internationales », a déclaré Amnesty International. L’organisation appelle les autorités pakistanaises à saisir cette occasion pour aborder les problèmes pressants qui se posent dans le pays en matière de droits fondamentaux. En présentant sa candidature aux élections au Conseil des droits de l’homme en avril 2006, le Pakistan s’était engagé à ratifier au plus tôt les principaux traités relatifs à ces droits. Le 17 avril 2008, le Pakistan a fait un pas dans cette direction en ratifiant le Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels (PIDESC), et en signant le Pacte international relatif aux droits civils et politiques (PIDCP) et la Convention des Nations unies contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants. Amnesty International exhorte depuis de nombreuses années le Pakistan à ratifier ces traités ainsi que d’autres normes des Nations unies relatives aux droits humains. L’organisation appelle maintenant le gouvernement du Pakistan à ratifier dans les meilleurs délais le PIDCP et la Convention des Nations unies contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants, et à adopter des lois d’application afin que ces deux normes ainsi que le PIDESC deviennent partie intégrante du droit national pakistanais. Il devrait également ratifier tous les autres traités relatifs aux droits humains avec leurs protocoles facultatifs, ainsi que le Statut de Rome de la Cour pénale internationale, et donner plein effet aux traités internationaux relatifs à ces droits, sur le plan politique et en pratique. Amnesty International exhorte en outre les autorités pakistanaises à libérer toutes les victimes de disparitions forcées, ou à communiquer des informations sur leur sort ; à mettre fin aux détentions administratives, au secret ou dans des lieux tenus secrets ; à mettre fin aux actes de torture et aux autres mauvais traitements, et abroger toutes les lois prévoyant des châtiments cruels, inhumains ou dégradants ; et à décréter un moratoire sur toutes les condamnations à la peine capitale, et commuer les peines de mort qui ont été prononcées contre plus de 7 000 personnes actuellement en attente de leur exécution.