En Irak, les combats mettent en danger les civils

Douze personnes au moins ont, semble-t-il, été tuées lors d’affrontements entre les forces gouvernementales irakiennes et des milices armées à Bassora.

Les combats ont éclaté mardi entre les forces irakiennes et des membres de l’Armée du Mehdi, composée de partisans de l’imam chiite Moktada al Sadr. Alors que les affrontements s’étendaient, les autorités irakiennes ont imposé un couvre-feu à Bassora et dans d’autres villes du sud du pays, notamment à Nassiriyah, Kut, al Hilla et Samawa. On ignore si ces combats ont fait des morts parmi les civils.

Amnesty International a souligné que ces violences mettent gravement en danger les civils et a exhorté toutes les parties à ne pas se livrer à des attaques disproportionnées ou menées sans discrimination.

« Ce sont les civils qui ont payé le plus lourd tribut des cinq années de conflit en Irak, a déclaré l’organisation. Les nouveaux affrontements ne peuvent qu’alourdir ce bilan épouvantable. »

L’Armée du Mehdi avait proclamé un cessez-le-feu à la fin du mois d’août 2007 et avait annoncé fin février 2008 son renouvellement pour six mois. Une lutte d’influence l’oppose à d’autres factions chiites pour le contrôle politique de Bassora et elle a souvent combattu par les armes l’Organisation Badr, la branche armée de l’Assemblée suprême de la révolution islamique d’Irak. Les derniers combats auraient éclaté après le lancement par les forces de sécurité irakiennes d’une opération contre les milices armées.

Amnesty International demande au gouvernement irakien de veiller à ce que ses forces de sécurité respectent les obligations qui incombent à l’Irak aux termes du droit international humanitaire et des normes relatives aux droits humains Elle l’exhorte en particulier à faire en sorte que la population et les biens civils soient protégés en toutes circonstances.

L’organisation demande également aux groupes armés présents à Bassora et dans les autres villes de respecter les règles du droit international et la vie des civils.