Des militants kenyans menacés de mort

Amnesty International a demandé aux autorités kenyanes d’assurer la protection de plusieurs militants kenyans des droits humains qui ont reçu des menaces de mort au cours des deux dernières semaines.

Tous ces militants sauf un appartiennent à l’ethnie kikuyu, et l’on pense que ce sont des Kikuyus qui leur ont adressé ces menaces, dans lesquelles ils sont accusés d’être des « traites » à l’égard de leur ethnie.

Ces neuf personnes, parmi lesquelles figurent des membres influents d’organisations locales de défense des droits humains, ont reçu toute une série de textos, d’appels téléphoniques et de courriels anonymes. Ils prennent à présent des précautions pour assurer leur sécurité. Ils ont changé de domicile et ne font pas de déclarations publiques.

Ces militants ont tous dénoncé les irrégularités qui, selon eux, ont entaché les récentes élections au Kenya. Ils ont aussi ouvertement critiqué les atteintes aux droits humains commises par la police et des bandes armées, y compris des gangs kikuyus, à travers tout le pays.

Quatre de ces militants sont cités dans un tract anonyme qui circule dans la communauté kikuyu. Le tract donne les noms de plus de 25 personnes, qualifiées de « traîtres vivant parmi nous en toute tranquillité », et laisse entendre de manière voilée qu’elles doivent être tuées.

Amnesty International appelle le gouvernement kenyan à assurer la sécurité et la protection de tous les défenseurs des droits humains au Kenya, à enquêter sur ces menaces et à traduire en justice les responsables présumés.