Jeudi, les Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC) ont libéré deux de leurs otages de premier plan. Clara Rojas, ancienne directrice de campagne d’Ingrid Betancourt (ex-candidate à la présidence colombienne toujours détenue par le groupe de guérilla), enlevée en 2002, et Consuelo González, ancienne parlementaire, enlevée en 2001, ont recouvré la liberté. Toutes deux ont été libérées grâce à la médiation du président vénézuélien Hugo Chávez, dont une précédente tentative pour faire libérer ces mêmes otages avait échoué à la fin de l’année dernière. Les deux femmes ont été remises à des délégués du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) et du gouvernement vénézuélien, dans une région isolée du département du Guaviare, dans le sud-est de la Colombie. Saluant ces libérations, un porte-parole d’Amnesty International a déclaré que la prise d’otages représentait une violation flagrante du droit international humanitaire et pouvait constituer un crime de guerre. « Les FARC et l’Armée de libération nationale (ELN) doivent libérer sans délai et sans condition tous les civils qu’elles tiennent en otage, a déclaré Claudio Cordone, directeur général d’Amnesty International. Elles ne doivent pas tuer et doivent traiter de façon humaine les personnes qu’elles ont capturées, qu’il s’agisse de civils ou de membres des forces armées. »