Amnesty International incite à des réformes au Bangladesh

Lors d’une réunion rassemblant des représentants d’organisations non gouvernementales, la secrétaire générale d’Amnesty International, qui se trouve actuellement au Bangladesh, a déclaré qu’Amnesty International était dans ce pays pour promouvoir des réformes qui auront un effet durable sur les droits humains.

Samedi, à Dacca, Irene Khan a parlé de la prochaine campagne mondiale d’Amnesty International, qui sera consacrée à la dignité humaine. Elle a déclaré: «En tant que secrétaire générale d’Amnesty International et citoyenne bangladaise, je pense que le contexte est favorable pour rompre avec les pratiques du passé. Il y a une culture de l’impunité dans ce pays.»

Irene Khan a poursuivi en expliquant ce qu’était l’impunité, à savoir que les responsables de violations des droits humains commises par l’État n’étaient soumis à aucune obligation de rendre des comptes.

«Cette culture de l’impunité remonte à 1971; à nos yeux, il s’agit d’un problème institutionnel. Il faut mettre en place un appareil judiciaire fort et indépendant, réformer la police et agir contre la torture et les mauvais traitements.»

La secrétaire générale a déclaré que le Bataillon d’action rapide (RAB) et l’armée devaient être tenus de rendre des comptes en cas de violation des droits humains et qu’il fallait une Commission nationale des droits humains efficace et des lois sur la liberté d’information pour que les gens sachent ce qui se passe et puissent prendre des décisions éclairées.

«Nous estimons que la liberté des médias devrait être respectée et que les défenseurs des droits humains et les militants des droits sociaux devraient être protégés. Ce sont quelques-uns des thèmes dont nous allons discuter.»

Irene Khan a rappelé aux participants qu’Amnesty International avait une longue expérience de travail sur le Bangladesh.

«Nous avons travaillé notamment sur les défenseurs des droits humains, les journalistes, la liberté de la presse, les tortures et mauvais traitements policiers et le RAB. Amnesty International est connue pour son travail dans ces domaines.»

Évoquant la future campagne sur la dignité humaine, Irene Khan a indiqué que la question de l’égalité et de la dignité pour tous était devenue une partie fondamentale de l’action d’Amnesty International.

«Au fur et à mesure du développement de notre travail sur les droits des femmes, nous nous sommes impliqués dans la défense d’autres droits humains. Les droits humains couvrent tous les droits: civils et politiques, économiques, sociaux et culturels.

«Nous travaillons aussi sur les expulsions, sur la mortalité maternelle, sur les personnes qui sont chassées de leurs terres à cause des projets des grandes entreprises, comme à Nandigram, en Inde. Parallèlement, nous continuons notre travail dans les domaines traditionnels. En ce moment même, une délégation d’Amnesty International est au Pakistan pour examiner les questions de l’état de droit et de l’indépendance des juges et des avocats.»

Irene Khan doit rencontrer des représentants des autorités politiques et judiciaires du Bangladesh mardi 8 et mercredi 9 janvier.

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