Atelier organisé avec de jeunes militants dans les Balkans

“Merci pour chaque seconde que vous passez à travailler sur ce cas. Vous ne pouvez pas vous rendre compte de ce qu’on ressent quand on voit ses enfants pleurer en écrivant à leur père. J’hésite à lui envoyer ces lettres pleines de tristesse et de douleur. Ces photos [de l’atelier] sont vraiment belles. Elles montrent qu’en nous réunissant nous pouvons faire beaucoup.” Nadja Dizdarevic, l’épouse de Boudella al Hajj, détenu à Guantánamo, après l’atelier

Ils sont jeunes, plein d’énergie et ils militent en faveur des droits humains dans les Balkans: voici les trois points communs des hommes et des femmes qui ont récemment participé à un atelier sur le militantisme organisé par Amnesty International à Ljubljana, en Slovénie.

Cette initiative avait pour but d’encourager et de soutenir dans les Balkans le travail de campagne contre les atteintes aux droits humains commises au nom de la lutte contre le terrorisme. La vingtaine de participants venaient d’Albanie, de Bosnie-Herzégovine, de Croatie, de Macédoine, de Serbie, ainsi que du Kosovo et de Slovénie.

Ces jeunes gens étaient particulièrement motivés pour militer contre les détentions à Guantánamo, ce qui fait partie de la campagne mondiale d’Amnesty International contre les abus commis dans le cadre de la “guerre contre le terrorisme” menée par les États-Unis.

Ils ont également envie de travailler sur les violations perpétrées plus près de chez eux. Les gouvernements de certains pays des Balkans ont directement ou indirectement été impliqués dans le transfert de terroristes présumés vers des centres de détention secrets et dans des opérations de « restitution ». On peut ainsi citer les cas de six Algériens de Bosnie qui ont été illégalement transférés, malgré une décision de justice s’y opposant, vers le centre de détention américain de Guantánamo, à Cuba.

Nadja Dizdarevic, l’épouse de Boudella al Hajj, détenu à Guantánamo, a également participé à cet atelier. Elle a fait part de son expérience de militante pour la défense des droits des détenus de Guantánamo.

Ces jeunes militants font à présent partie du mouvement mondial réclamant la fermeture de Guantánamo. À la suite de cet atelier, ils ont commencé à organiser dans leurs propres pays des activités de campagne au sujet de Guantánamo. Amnesty International travaillera à l’avenir avec eux pour mettre en place des activités coordonnées au niveau régional ou mondial.