Boubacar Baldé, mort d’une blessure par balle à la cuisse

Le 18 octobre 2020 se tenait en Guinée des élections contestées. Ce scrutin boycotté par une partie du FNDC a été marqué avant, pendant et les jours qui ont suivi par de violentes manifestations et une répression sanglante.  De nombreux morts et blessés ont été recensés lors de manifestations et d’émeutes. Des habitations et des biens ont été détruits. Internet et les liaisons téléphoniques ont été perturbés ou coupés le vendredi 23 et le samedi 24 octobre 2020.

Dans une déclaration lue à la télévision nationale le 23 octobre, le ministre de l’Administration territoriale avait annoncé la réquisition de l’armée pour « maintenir l’ordre partout où besoin sera sur l’ensemble du territoire national. En réalité, l’armée avait été déployée dans plusieurs localités avant cette annonce officielle.

Boubacar Baldé , 28 ans et responsable du FNDC à Sonfonia, diplômé de Géographie, est ce jour-là debout près de chez lui. De l’autre côté, des échauffourées éclatent entre les forces de sécurité et les jeunes manifestants.

Boubacar, qui ne participe aux manifestations, est entrain de consulter son téléphone quand il reçoit une balle au niveau de la cuisse.

Selon le témoignage d’un membre de sa famille, ses amis l’ont amené dans un centre de santé avant de tenter de le conduire dans un hôpital. Le blocage des routes a ralenti son évacuation et il est décédé en cours de route.

Des témoins ont déclaré que de nombreux policiers étaient présent dans le quartier, lorsqu’il a reçu un tir par balle.

Les obsèques de Boubacar Baldé que ses proches appelé Soudaïs ont eu lieu près d’un mois après son décès. Sa famille est encore sous le choc et n’a pas porté plainte.