33 raisons de tirer un bilan positif de 2016

Partout où l’on regarde, 2016 semble être considérée comme une terrible année. Mais grâce à vous, nous avons tout de même trouvé de nombreuses raisons de nous réjouir.

Cette année, vous nous avez aidés à libérer plus de 650 personnes – soit presque deux par jour – qui étaient détenues injustement, souvent victimes de mauvais traitements. Ensemble, nous avons contribué à modifier la législation dans 40 pays. Nous avons amené l’instance mondiale du football à rendre des comptes et réussi à faire condamner des criminels de guerre. Au cours de cette année pleine d’incertitudes, nous avons trouvé une chose dont nous pouvons être certain-e-s : l’indignation ne suffit pas. Les choses changent lorsque nous agissons ensemble.

Voici 33 manières dont vous avez contribué à changer des vies dans toutes les régions du monde cette année.

L’indignation ne suffit pas. Les choses changent lorsque nous agissons ensemble.

Amnesty International

« Un grand merci à chacun d’entre vous, non seulement pour avoir fait campagne en faveur de ma libération, mais également pour avoir contribué à faire vivre notre espoir et nos convictions. »

Phyoe Phyoe Aung (tout à droite de la photo), Myanmar, septembre 2016

Vos actions ont contribué à la libération de plus de 650 personnes, dont…

1. Albert Woodfox, États-Unis

Enfin libéré en février après avoir passé 43 ans et 10 mois à l’isolement dans une prison d’État de Louisiane. « Recevoir des lettres de personnes du monde entier est très important, a-t-il déclaré. Cela m’a donné un sentiment de valeur. Cela m’a donné de la force – m’a convaincu que ce que je faisais était bien. » Plusieurs centaines de milliers de sympathisants ont appelé à sa libération dans le cadre de la campagne Écrire pour les droits.

2. Mazen Mohamed Abdallah, Égypte

Libéré en février. Cet adolescent de 14 ans avait été violé par des membres des forces de sécurité qui voulaient à tout prix lui arracher des « aveux ». Amnesty International a été la première organisation à révéler cette histoire, en déclenchant une large couverture médiatique qui a mis les autorités égyptiennes dans l’embarras et les a poussées à libérer Mazen. « Il n’y a aucun mot assez fort pour exprimer ma gratitude. Merci à Amnesty International de m’avoir ramené mon fils », a déclaré la mère de Mazen.

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4. Mahmoud Hussein, Égypte

Libéré en mars. Cet étudiant de 20 ans a passé plus de deux ans en détention sans procès après avoir été arrêté à l’âge de 18 ans en 2014 pour avoir porté un T-shirt sur lequel figurait le slogan « Nation sans torture ». « Je suis tellement reconnaissant envers vous, les militants d’Amnesty International, qui avez lancé des campagnes pour me soutenir, a déclaré Mahmoud Hussein. Cela m’a donné tant d’espoir et je me suis senti vraiment soutenu, car même si j’étais coupé du monde, dans un cimetière pour les vivants, j’étais toujours vivant dans l’esprit des gens. » Quelque 145 000 personnes à travers le monde ont agi en faveur de sa libération, dans le cadre de notre campagne Stop Torture.

5. Phyoe Phyoe Aung, Myanmar

Libérée en avril. Des sympathisants d’Amnesty International dans le monde entier ont écrit plus de 394 000 lettres, courriels, tweets et autres messages en sa faveur durant la campagne Écrire pour les droits. Elle a été libérée en même temps que beaucoup d’autres manifestants étudiants. « Je tiens à remercier du fond du cœur chacune et chacun d’entre vous, a-t-elle écrit dans une récente lettre adressée à ses sympathisants, pas juste pour vos efforts en faveur de ma libération […], mais aussi pour nous avoir permis de garder espoir et foi en nos opinions.

6. Maria Teresa Rivera, Salvador

Libérée en mai. Cette femme de 33 ans avait été condamnée à 40 ans de prison en 2011 après avoir fait une fausse couche. Des milliers de militants d’Amnesty International à travers le monde ont écrit des lettres en sa faveur, en demandant aux autorités salvadoriennes de cesser de considérer l’avortement comme une infraction pénale. « Je suis très reconnaissante à toutes les femmes et tous les hommes qui ont suivi mon cas, avec une bougie allumée, et qui espéraient que je serais libérée », a-t-elle écrit par la suite.

7. José Marcos Mavungo, Angola

Libéré en mai. Il avait été déclaré coupable en septembre de « rébellion » pour avoir participé à l’organisation d’une manifestation pacifique.

Alors, l’année 2016 remonte dans votre estime ?

8. Khadija Ismayilova, Azerbaïdjan

Libérée en mai. À l’issue d’un recours, la Cour suprême a ramené la condamnation de cette journaliste primée de sept ans et demi de prison ferme à trois ans et demi avec sursis. Avant elle, 11 autres personnes, dont des journalistes de premier plan, ont été libérées en mars après un travail intensif de pression et de campagne que vous avez soutenu pendant deux années.

9. Yecenia Armenta, Mexique

Libérée de prison en juin. Placée en détention le 10 juillet 2012, elle avait été pendant 15 heures frappée, pratiquement asphyxiée, violée et forcée à « avouer » son implication dans le meurtre de son mari. Les sympathisants d’Amnesty International sont intervenus environ 300 000 fois en sa faveur dans le cadre des campagnes Stop Torture et Écrire pour les droits. « Quand je reçois toutes ces lettres qui m’assurent que je ne suis pas seule, a-t-elle déclaré, je me sens bien. Je me dis : “Oui, c’est vrai, je ne suis pas seule.” »

10. 17 jeunes militants angolais, Angola

Libérés sous conditionfin juillet, à l’issue d’un long et intensif travail de campagne pour leur libération. Parmi eux figurait Sedrick de Carvalho, qui avait été arrêté pour avoir participé à un groupe de lecture où de jeunes gens discutaient de la démocratie et de la liberté. « J’aimerais remercier Amnesty International, a-t-il déclaré par la suite. Grâce à votre soutien, nous ne sommes plus en prison. »

11. Ildefonso Zamora Baldomero, Mexique

Libéré le 12 août. Cemilitant écologiste et prisonnier d’opinion était injustement privé de liberté depuis neuf mois. « Mes sincères remerciements à toutes les personnes d’Amnesty International dans le monde, a-t-il déclaré. Je n’ai pas les mots pour vous dire combien je vous remercie. »

Votre action changera des vies

Écrivez pour les droits d’une personne aujourd’hui

12. Belén, Argentine

Libérée de sa détention provisoire en août. Plus de 120 000 personnes à travers le monde ont signé notre pétition en faveur de sa libération adressée aux autorités locales en juillet. Cette femme de 27 ans avait été condamnée à huit ans de prison après avoir fait une fausse couche. La décision finale concernant sa condamnation n’a pas encore été rendue.

13. Fred Bauma et Yves Makwamba, RDC

Libérés fin août. Pas moins de 170 000 personnes sont intervenues en faveur de ces deux jeunes militants de République démocratique du Congo dans le cadre de la campagne Écrire pour les droits. « Chaque lettre, chaque visite, chaque mot nous a rendus plus forts et a renforcé notre détermination à mener cette longue mais juste bataille pour la liberté et la démocratie », a déclaré Yves. Dix autres militants membres de Lutte pour le changement (LUCHA), l’organisation dont Fred et Yves sont membres, ont également été libérés en 2016.

14. Homa Hoodfar, Iran/Canada

Libérée en septembre. Cette citoyenne irano-canadienne est professeur d’anthropologie et militante des droits des femmes. Plusieurs milliers de personnes, au Canada et dans d’autres pays, ont signé une pétition en faveur de sa libération.

15. 31 manifestants pacifiques, Gambie

Libérés sous cautionen décembre. Parmi eux figurait le responsable de l’opposition Ousainou Darboe. Amnesty International a mené un travail de pression intensif pour obtenir leur libération, en appelant notamment nos sympathisants à témoigner leur solidarité avec eux.

« Chaque lettre, chaque visite, chaque mot nous a rendus plus forts et a renforcé notre détermination à mener cette longue mais juste bataille pour la liberté et la démocratie. »

Yves Makwamba, RDC

Votre soutien nous a aidés à faire des révélations sans précédent qui ont transformé des vies

16. Irak : 293 personnes libérées après avoir été détenues abusivement

En mai, nous avons pu visiter exceptionnellement un centre de détention improvisé à Anbar, à l’ouest de Bagdad, en Irak. Nous y avons trouvé environ 700 personnes, dont des adolescents d’à peine 15 ans, détenues sans inculpation dans des conditions épouvantables parce qu’elles étaient soupçonnées d’avoir des liens avec le groupe armé se désignant sous le nom d’État islamique (EI). Nous avons publié sans tarder nos conclusions, qui ont bénéficié d’une large couverture médiatique. Ces révélations, ajoutées à une rencontre essentielle avec le Premier ministre irakien, ont abouti à la libération de 293 personnes.

17. Nigeria : 100 personnes sorties d’horribles conditions

Le 11 mai, nous avons révélé que plus de 149 personnes avaient trouvé la mort dans un complexe de détention militaire au Nigeria en 2016. Elles sont probablement mortes de faim, de déshydratation et de maladies. Parmi les victimes figuraient 11 bébés et enfants de moins de six ans. Bien que l’armée nigériane ait nié publiquement les faits, environ 100 détenus ont été libérés de ces baraques immédiatement après la publication de notre rapport.

Vous nous avez aidés à interpeller des instances dirigeantes sportives et à amener des criminels de guerre devant la justice

18. L’instance mondiale du football cède à la pression

En mars, nous avons dénoncé l’exploitation des travailleurs migrants construisant un stade pour la Coupe du monde de football 2022 au Qatar. Les actions des sympathisants d’Amnesty International, associées à notre enquête, ont provoqué des réactions de la part des autorités du Qatar, des entreprises du bâtiment et de la FIFA (l’instance dirigeante mondiale du football). Deux entreprises ont rendu leurs passeports à des ouvriers. Une société au centre des allégations a été suspendue des projets liés à la Coupe du monde pendant six mois. L’Association internationale des fédérations d’athlétisme (qui utilisera les installations sportives du Qatar lors de ses championnats du monde en 2019), qui n’était même pas visée par le rapport, a déclaré qu’elle se pencherait sur les problèmes évoqués. La FIFA a annoncé qu’elle allait mettre en place une commission d’enquête indépendante pour contrôler les conditions de travail sur les sites de la Coupe du monde 2022.

19. Un criminel de guerre tchadien condamné

Dans un verdict historique pour la justice internationale, l’ancien président Hissène Habré a été condamné le 30 mai à la réclusion à perpétuité pour des crimes contre l’humanité, des crimes de guerre et des actes de torture commis au Tchad entre 1982 et 1990. L’accusation s’est notamment servie d’informations publiées par Amnesty International dans les années 1980 et du témoignage d’un ancien membre du personnel de l’organisation à titre d’éléments de preuves.

Vous avez aidé à sauver des vies

20. Un adolescent iranien échappe à l’exécution

Alireza Tajiki a été sauvé de la potence grâce à un tollé international contre son exécution imminente. Il devait être pendu le 15 mai 2016, mais grâce à l’intense travail de pression des membres d’Amnesty International et aux tweets des militants demandant aux autorités de sauver Alireza (#SaveAlireza), l’exécution a été annulée. Alireza n’est pas encore hors de danger et nous demandons maintenant à l’Iran d’annuler sa condamnation à mort.

21. Des exécutions évitées aux Maldives et en Indonésie

Votre soutien indéfectible pour mettre fin à la peine de mort dans le monde a eu des résultats encourageants aux Maldives et en Indonésie. En juillet, vous nous avez aidés à empêcher – du moins temporairement – la reprise des exécutions aux Maldives après plus de 60 années de suspension. Les sympathisants d’Amnesty International ont mené un travail de campagne intensif pour empêcher l’exécution de 14 personnes condamnées en Indonésie à l’issue de procès iniques pour des infractions à la législation sur les stupéfiants. Le 29 juillet, quatre d’entre elles ont tout de même été exécutées, mais les 10 autres ont bénéficié d’un sursis et les autorités ont promis que leurs dossiers seraient « étudiés de manière exhaustive ». La campagne pour les sauver se poursuit.

22. Une fillette syrienne de 10 ans a pu subir une opération nécessaire pour lui sauver la vie

À la suite des pressions internationales exercées par Amnesty International et d’autres acteurs, une Syrienne de 10 ans grièvement blessée a été évacuée le 13 août de la ville de Madaya pour être opérée d’urgence. Sortie acheter des médicaments pour sa mère, Ghina Ahmad Wadi avait été blessée à la jambe par un tireur embusqué à un poste de contrôle des forces gouvernementales syriennes.

« Je suis impressionné par la manière dont Amnesty International a interpelé les autorités sur la question du mariage précoce et forcé avec des milliers de lettres et de cartes postales. »

Le ministre de la Justice du Burkina Faso en avril 2016

Votre soutien a contribué à modifier la législation dans 40 pays

23. Le Burkina Faso s’attaque aux mariages précoces et forcés

Grâce à votre action, le gouvernement du Burkina Faso a promis en février d’éradiquer les mariages précoces et forcés. Il s’est engagé à porter à 18 ans l’âge légal du mariage pour les filles et à faire en sorte que le mariage forcé soit clairement défini dans la législation. Vous avez été plus d’un demi-million à signer notre pétition dans le cadre des campagnes Mon corps, mes droits et Écrire pour les droits – ce qui n’a pas échappé aux autorités.

24. Malawi : une nouvelle loi protège les personnes atteintes d’albinisme

Plus de 225 000 personnes ont signé notre pétition appelant les autorités du Malawi à mettre fin aux meurtres de personnes albinos. Grâce à cette pression internationale, le Malawi a modifié en septembre deux lois favorisant la protection des personnes albinos contre la violence et les meurtres. Désormais, toute personne arrêtée en possession d’os ou d’autres parties du corps d’une personne atteinte d’albinisme encourt la prison à perpétuité.

25. Des progrès dans la lutte contre la torture

Vos efforts pour éradiquer la torture ont conduit plusieurs pays à prendre des mesures positives pour mettre fin à cette pratique. La Guinée a fait de la torture un crime, tandis que le Togo a renforcé sa législation pour la rendre conforme au droit international. Après des années de campagne menée par les sympathisants d’Amnesty International, le Canada s’est enfin engagé à prévenir la torture en annonçant qu’il allait ratifier le Protocole facultatif se rapportant à la Convention contre la torture. Une décision historique sur le recours à la torture par la police aux Philippines – la première condamnation en vertu de la loi de 2009 relative à la lutte contre la torture – a été rendue après trois ans de mobilisation des militants d’Amnesty International.

26. Un pas en avant pour les droits des populations autochtones au Canada

En août, le Canada a lancé une enquête nationale indépendante sur les disparitions et les meurtres de femmes et de filles autochtones. Cette décision a fait suite à une campagne menée pendant plus d’une décennie par des sympathisants d’Amnesty International, des organisations de femmes autochtones et d’autres intervenants au Canada.

27. Une nouvelle loi pour les victimes de disparition forcée au Pérou

Les milliers de personnes à la recherche de leurs proches disparus pourraient enfin découvrir ce qu’il est advenu d’eux grâce à une nouvelle loi. Ce projet de loi a été présenté en juin après une campagne menée sans relâche par les sympathisants d’Amnesty International au Pérou pour les personnes qui ont été enlevées ou ont disparu aux mains de forces gouvernementales ou de groupes armés pendant le conflit qui a déchiré le pays entre 1980 et 2000.

28. Des avancées pour les droits des peuples indigènes en Australie

Une réforme historique a été adoptée à la suite d’un travail de campagne coordonné et de la publication de notre rapport sur la justice pour les mineurs indigènes dans l’État du Queensland, en Australie. Après cinq décennies d’injustice, les mineurs de 17 ans ne seront plus détenus dans des prisons pour adultes ni jugés comme des adultes, conformément au droit international. Grâce à cette réforme, les enfants, en particulier les enfants indigènes (qui sont 22 fois plus susceptibles d’être incarcérés que les autres enfants), auront plus de chances de se réinsérer.

29. Norvège et Danemark : une avancée historique pour les droits des personnes transgenres

En juin, la Norvège a adopté une nouvelle loi permettant aux personnes transgenres d’obtenir une reconnaissance juridique de leur genre au moyen d’une procédure rapide, facilement accessible et transparente. Grâce à ce texte, les personnes peuvent désormais choisir elles-mêmes leur genre et ne plus être soumises aux obligations honteuses mises en place par la Norvège, qui sont discriminatoires et qui violent toute une série de droits humains. En mai, le Parlement du Danemark a pris la décision de retirer de la liste des maladies mentales le cas des personnes transgenres.

30. Arabie saoudite : les bombes à sous-munitions suspendues

Partout dans le monde, des personnes se sont jointes à notre campagne visant à mettre en lumière les effets dévastateurs des bombes à sous-munitions fabriquées au Royaume-Uni, aux États-Unis et au Brésil et utilisées au Yémen par la coalition que dirige l’Arabie saoudite. Les États-Unis ont depuis suspendu le transfert de bombes à sous-munitions vers l’Arabie saoudite. En décembre, l’Arabie saoudite a déclaré qu’elle cesserait d’utiliser les bombes à sous-munitions fabriquées au Royaume-Uni. Nous continuons à les appeler à interdire intégralement l’usage de toutes les bombes à sous-munitions.

31. De nouveaux pays abolissent la peine de mort

La tendance mondiale à l’abolition de la peine capitale a continué de gagner du terrain. Le 12 mai, Nauru est devenu le 103pays à abolir totalement la peine capitale. En octobre, la Guinée a promulgué une loi abolissant la peine de mort pour presque tous les crimes.

32. Instruments de torture : fin des vides juridiques

En octobre, le travail de campagne mené depuis des années par les sympathisants d’Amnesty International et l’Omega Research Foundation a conduit l’Union européenne à renforcer les restrictions applicables à la vente et à la promotion des équipements pouvant être utilisés pour torturer ou exécuter des personnes. Ces restrictions sont juridiquement contraignantes pour tous les États membres de l’UE.

33. Pologne : les femmes obtiennent un revirement concernant la proposition de loi visant à interdire l’avortement

Les femmes et les jeunes filles ont envahi les rues du pays comme jamais auparavant en octobre pour protester contre un projet de loi prévoyant de rendre encore plus difficile l’accès à l’avortement, alors que la législation polonaise en la matière est déjà très restrictive. Des femmes se sont mises en grève pour montrer leur fureur collective face à cette proposition, et des milliers de personnes, dont des sympathisants d’Amnesty International, leur ont adressé des messages de solidarité. Le gouvernement a fini par faire machine arrière – une victoire historique pour les droits des femmes dans le pays.

Alors, l’année 2016 remonte dans votre estime ? Aidez-nous à en faire autant pour 2017. Agissez maintenant pour libérer Shawkan

Le photojournaliste Shawkan a passé plus de 1 000 jours en prison simplement pour avoir fait son travail.

Mahmoud Abu Zeid, plus connu sous le nom de Shawkan, faisait simplement son travail. Ce photojournaliste couvrait un sit-in le 14 août 2013, au Caire, quand les forces de sécurité ont fait irruption.

« C’était comme dans un film américain, a-t-il écrit par la suite. Les balles, le gaz lacrymogène, le feu, les policiers, les soldats et les chars partout. »

Shawkan a immortalisé avec son appareil photo le chaos autour de lui. La police et l’armée avaient été déployées dans tout le pays pour étouffer la contestation. Il s’agit de l’épisode le plus sanglant de l’histoire récente de l’Égypte : quelque 1 000 personnes ont perdu la vie en l’espace d’une journée.

Quand la police a découvert que Shawkan était journaliste, elle l’a arrêté. Il a reçu des coups de poing et a été fouetté avec une ceinture. Il est actuellement détenu dans la tristement célèbre prison de Tora, au Caire, et ne reçoit pas les soins médicaux dont il a besoin, alors qu’il souffre d’une hépatite C.

Shawkan est incarcéré depuis trois ans. Lors d’une récente audience, il a dit au juge : « Prendre des photos n’est pas un crime. » Il a raison.

Signez notre pétition destinée au procureur général de l’Égypte :

Je vous demande de remettre en liberté immédiatement et sans condition Mahmoud Abu Zeid, plus connu sous le nom de Shawkan. Les charges retenues contre lui doivent par ailleurs être abandonnées. Cet homme est un prisonnier d’opinion, détenu uniquement en raison de ses activités professionnelles.

Ce photojournaliste couvrait le sit-in de Rabaa al Adawiya, le 14 août 2013 au Caire, quand les forces de sécurité ont fait irruption. Plus de 700 personnes ont été tuées lors de cette manifestation. La police et l’armée, déployées pour disperser les manifestants à l’échelle nationale, ont tué quelque 1 000 personnes dans le pays.

Quand la police a découvert que Shawkan était journaliste, elle l’a arrêté. Cela fait plus de trois ans qu’il est maintenu en détention sous le coup de charges forgées de toutes pièces, sans recevoir les soins médicaux dont il a besoin. Je vous prie de le libérer sans délai.