Yomara, 30 ans, a dû fuir son pays, le Honduras, après avoir été agressée et harcelée par des gens de son quartier de Tegucigalpa car elle avait témoigné contre deux hommes accusés d’avoir frappé un jeune garçon à mort.
Pendant la semaine au cours de laquelle deux hommes ont été inculpés et arrêtés pour le crime, le petit frère de Yomara, qui avait 16 ans, a été enlevé pour des raisons liées à une autre affaire alors qu’il travaillait, encaissant les tickets dans des bus, en mai 2014. Il a par la suite été retrouvé mort.
Voyant que l’enquête sur sa mort n’avançait pas, Yomara a décidé d’enquêter sur le meurtre elle-même.
Yomara n’a déposé plainte pour aucun de ces événements et a demandé de l’aide à une organisation non gouvernementale locale qui aide les procureurs d’État dans les enquêtes pénales et qui avait organisé son intervention en tant que témoin. Mais personne n’a pu garantir sa sécurité.
Elle est maintenant au Mexique où elle a entamé une procédure de demande d’asile et attend une réponse.
Même si le voyage est très dangereux, c’est pareil, parce qu’au Honduras je ne suis pas en sécurité.
Yomara
« Yomara » : « Si je reste, ils vont me tuer »
Il faut protéger les réfugiés centraméricains de la violence
Le Guatemala, le Honduras et le Salvador doivent veiller à ce que les personnes renvoyées soient protégées à leur retour dans leur pays d’origine.
Aux gouvernements du Guatemala, du Honduras et du Salvador
Nous vous demandons de :
- protéger vos ressortissants de la violence ;
- assumer une responsabilité au niveau national pour la protection des personnes renvoyées, en consacrant les ressources nécessaires face à la hausse du nombre de ces personnes ;
- identifier les personnes renvoyées en danger afin de prévoir une protection particulière en réponse à leurs besoins propres ;
- veiller à ce que les programmes de protection destinés aux migrants renvoyés dans leur pays tiennent compte des droits et des aspects particuliers de la protection de certains groupes tels que les femmes, les populations indigènes, les personnes LGBTI et les mineurs non accompagnés ;
- examiner les situations de manière individuelle en vue de procédures d’asile de réadmission.