On peut y arriver ! 10 victoires sur le plan des droits humains depuis début 2015

Des prisonniers ont été libérés, des charges abandonnées, des indemnisations accordées : voilà quelques-unes des bonnes nouvelles auxquelles les sympathisants d’Amnesty à travers le monde ont déjà contribué en 2015. Ensemble, nous pouvons déplacer des montagnes !

1. Plus d’un million d’entre nous mobilisés pour Raif Badawi : #FreeRaif

Raif Badawi a été condamné à 10 ans d’emprisonnement et 1 000 coups de fouet pour avoir créé un site Internet de débat social et politique. Lorsqu’il a reçu les 50 premiers coups, en janvier, des militants du monde entier se sont levés pour crier leur indignation. Depuis, il n’a pas été de nouveau flagellé. On en ignore les raisons, mais le fait est qu’il demeure incarcéré et qu’il risque de voir sa peine appliquée tant qu’elle n’a pas été annulée. « Sachez, personnes libres qui défendez Raif, que votre mobilisation change les choses, a déclaré son épouse, Ensaf Haidar. Je vous en prie, continuez tant que Raif n’est pas libre. »    Signez !

2. Nous avons poussé Shell à verser une indemnisation de 55 millions de livres sterling pour les déversements de pétrole au Nigeria.

Au terme de plusieurs années de travail de campagne, nous avons contribué à ce que 15 600 fermiers et pêcheurs de Bodo, une communauté du delta du Niger, obtiennent enfin justice. En janvier, Shell a annoncé la conclusion d’un accord sur une somme de 55 millions de livres qui devrait aider les habitants à reconstruire leur vie et leurs moyens de subsistance dans cette région, dévastée par deux grandes fuites de pétrole en 2008 et 2009. Le combat pour le nettoyage et la décontamination de la zone continue.

Carmen Guadalupe Vasquez (à droite) dans les bras de son avocate, Angélica Rivas, après sa sortie de prison à San Salvador, le 19 février 2015. © REUTERS/Jose Cabezas
Carmen Guadalupe Vasquez (à droite) dans les bras de son avocate, Angélica Rivas, après sa sortie de prison à San Salvador, le 19 février 2015. © REUTERS/Jose Cabezas

3. Libération de Guadalupe, emprisonnée pour avoir fait une fausse couche.

Grâce au dévouement et à l’action des militants au Salvador, Carmen Guadalupe Vásquez a été graciée et est sortie de prison, en février. Elle avait tout juste 18 ans quand elle avait fait une fausse couche. Soupçonnée d’avoir avorté – l’avortement est interdit en toutes circonstances au Salvador –, elle avait été condamnée en 2007 à 30 ans de réclusion pour meurtre à la suite d’accusations forgées de toutes pièces. En avril, nous remettrons une pétition signée de plus de 250 000 sympathisants d’Amnesty demandant qu’il soit mis fin à l’interdiction d’avorter. Rejoignez notre campagne Mon corps, mes droits!

4. Abandon des dernières charges contre Claudia Medina

Au Mexique, les dernières charges retenues contre Claudia Medina, une victime de torture évoquée dans la campagne Stop Torture, ont été abandonnées. Nous restons mobilisés afin qu’elle obtienne justice.

Lettre écrite par une écolière allemande, Anna-Lena, à Moses Akatugba, un homme torturé au Nigeria, dans le cadre d'Écrire pour les droits. © Amnesty International
Lettre écrite par une écolière allemande, Anna-Lena, à Moses Akatugba, un homme torturé au Nigeria, dans le cadre d’Écrire pour les droits. © Amnesty International

5. Nous avons mené plus de 3 millions d’actions dans le cadre d’Écrire pour les droits

D’après un décompte final effectué à l’issue de notre dernier marathon des lettres, en décembre, nous avons battu haut la main le record de 2013, qui était de 2,3 millions d’actions. Des gens du monde entier ont envoyé plus de 3 millions de lettres, courriels, SMS, fax et tweets pour exprimer leur soutien à celles et ceux dont les droits avaient été bafoués.  

Sachez, personnes libres qui défendez Raif, que votre mobilisation change les choses. Je vous en prie, continuez tant que Raif n’est pas libre.

Ensaf Haidar , épouse du blogger Raif Badawi

6. La torture, désormais un crime au Togo

La nouvelle est arrivée 26 ans après la signature par ce pays d’Afrique de l’Ouest de la Convention des Nations unies contre la torture. Ce jugement historique est dû au travail des membres d’Amnesty Togo et de ses partenaires, qui ont réuni des victimes de torture pour qu’elles demandent justice ensemble.  

7. Libération de Tun Aung au Myanmar

Dans le monde entier des défenseurs des droits humains ont fêté la libération, en janvier, de Tun Aung, condamné à 17 ans d’emprisonnement après avoir tenté de calmer la foule lors d’émeutes en 2012, au Myanmar. Cette bonne nouvelle a fait suite à plus de deux ans de pression de la part de sympathisants d’Amnesty, en particulier lors de l’édition 2013 d’Écrire pour les droits, notre marathon des lettres. La Commission des droits humains du Myanmar a indiqué que nos lettres l’avait conduite à se pencher davantage sur le cas de Tun Aung.

8. Libération de trois manifestants en Guinée équatoriale

En Guinée équatoriale, trois hommes ont été libérés. La veille, Amnesty avait réclamé leur remise en liberté. Celestino Okenve, Antonio Nguema et Miguel Mbomiohad avaient été arrêtés pour avoir protesté pacifiquement contre l’accueil dans le pays de la Coupe d’Afrique des nations de football. Ils ont été détenus deux semaines sans inculpation, et leurs contacts avec un avocat ont été limités..

Liu Ping, condamnée en juin 2014 à six ans et demi de prison en raison de sa lutte contre la corruption. © Raoul Shade
Liu Ping, condamnée en juin 2014 à six ans et demi de prison en raison de sa lutte contre la corruption. © Raoul Shade

9. Liu Ping, détenue en Chine, a reçu une visite en prison

Dans le monde entier, lors de l’édition de 2014 d’Écrire pour les droits, des gens se sont mobilisés en faveur de Liu Ping, une militante emprisonnée parce qu’elle combat la corruption. Sa fille, Liao Minyue, a pu lui rendre visite en décembre 2014 et février 2015, ce qui lui avait été refusé auparavant. C’est une évolution positive et il se peut que la mobilisation internationale sur le cas de Liu Ping lors de l’action Écrire pour les droits ait pesé dans la balance. « Je suis très touchée par tout ce qui est fait pour ma mère, a déclaré Liao Minyue. Je voudrais remercier tous ceux qui ont agi en sa faveur. » Nous continuerons de réclamer la libération immédiate de Liu Ping.

10. Fidji est devenu le 99e pays à abolir la peine de mort

Le 13 février, nous avons appris la bonne nouvelle : Fidji avait aboli la peine de mort. Cela portait à 99 le nombre de pays ayant tourné le dos à ce châtiment des plus cruels et inhumains, soit exactement la moitié des États du monde. Notre campagne se poursuit pour que d’autres pays en fassent autant. Notre campagne se poursuit pour que d’autres pays en fassent autant.

Pour en savoir plus : Vingt-quatre grands moments de 2014