Amériques. Libérez les personnes migrantes ou demandeuses d’asile pendant la pandémie de covid-19

« Notre vie est en danger car il y a des gens ici qui ont été testés positifs au COVID-19 et nous ne pouvons rien faire. Nous n’avons aucun moyen de nous protéger. C’est une bombe à retardement. Nous prions pour que quelqu’un intervienne. »

Ces mots sont ceux de Kelly Gonzales, une femme transgenre détenue par les services de l’immigration aux États-Unis depuis plus de deux ans et demi. Au Mexique, un demandeur d’asile guatémaltèque est mort dans un incendie qui s’est déclaré lors d’une manifestation dans un centre de détention. À Trinité-et-Tobago, les personnes réfugiées en quête de sécurité sont encore traitées en criminels et détenues, même en cette période d’épidémie.

Alors que le monde tente de faire face à la crise sans précédent liée au coronavirus COVID-19 et que chacun·e d’entre nous s’efforce de trouver un lieu sûr en attendant la fin de la pandémie, les États-Unis, le Canada, Trinité-et-Tobago, Curaçao et le Mexique continuent de détenir à eux cinq des dizaines de milliers d’adultes, de familles et d’enfants dans des centres de détention pour migrants.

Les personnes entassées dans des lieux de détention sont parmi celles qui risquent le plus d’être exposées au COVID-19 et n’ont souvent qu’un accès limité aux soins médicaux.

Le confinement à domicile peut susciter un sentiment de peur, alors imaginez ce que ressentent les personnes détenues pour une durée indéterminée, dont la probabilité de contracter ce coronavirus est élevée.

Demandez aux gouvernements des États-Unis, du Mexique, du Canada, de Curaçao et de Trinité-et-Tobago de libérer immédiatement les personnes migrantes ou demandeuses d’asile détenues en raison de leur statut migratoire, afin qu’elles ne soient pas infectées par le COVID-19. Les personnes comme Kelly méritent d’être en sécurité et en bonne santé !