Compte tenu : des violations généralisées des droits fondamentaux des migrant·e·s, demandeurs et demandeuses d’asile et réfugié·e·s en Tunisie, en particulier celles et ceux qui sont noirs ; de l’absence de système d’asile en Tunisie ; de la répression menée par le gouvernement tunisien contre la société civile, l’indépendance de la justice et les médias ; et de l’impossibilité de déterminer les nationalités ou d’évaluer les besoins de protection des migrant·e·s et des demandeurs et demandeuses d’asile en mer de manière équitable et individuelle, il est manifeste que la Tunisie n’est pas un lieu sûr pour le débarquement de personnes interceptées ou secourues en mer. La coopération en cours entre l’Union européenne (UE), plusieurs États membres de l’UE et la Tunisie en matière de contrôle des mouvements migratoires, qui repose notamment sur la possibilité de débarquer en Tunisie des personnes secourues ou interceptées en mer – à l’instar de la coopération précédente avec la Libye – contribue à des violations des droits humains.