Les accords locaux sont devenus l’une des stratégies majeures du gouvernement syrien pour contraindre l’opposition à se rendre. Le gouvernement et ses alliés les présentent comme une démarche de « réconciliation », mais en réalité, ils sont conclus à l’issue de longues périodes de sièges illégaux et de bombardements, et se traduisent par l’évacuation des membres de groupes armés et par le déplacement massif de civils. En substance, ces accords permettent au gouvernement de reprendre le contrôle de territoires, tout d’abord en affamant les habitants, puis en évacuant ceux qui ont rejeté le régime. Les transferts de population dans les bus verts désormais tristement célèbres sont devenus le symbole de la dépossession et de la défaite.