Cela fait longtemps que la Libye n’est pas un pays sûr pour les personnes réfugiées et migrantes. Des acteurs étatiques et non étatiques soumettent ces personnes à tout un éventail d’atteintes aux droits humains, telles que des homicides illégaux, des actes de torture et d’autres mauvais traitement, des viols et d’autres violences sexuelles, la détention arbitraire d’une durée indéterminée dans des conditions cruelles et inhumaines, et le travail forcé. Bien que les informations ne manquent pas sur les violences atroces commises en toute impunité et de façon systématique depuis plus de 10 ans dans ce pays, les institutions et les États européens continuent d’apporter un soutien matériel et de mener des politiques migratoires permettant aux gardes-côtes libyens d’intercepter des hommes, des femmes et des enfants qui tentent de traverser la Méditerranée en quête de sécurité. Ces personnes sont ensuite ramenées de force en Libye, où elles sont transférées en détention de façon abusive et exposées à un cycle sans fin de violations des droits humains.
Index: MDE 19/4439/2021