Le deuxième mandat de Joseph Kabila à la présidence de la République démocratique du Congo (RDC) s’achève le 19 décembre 2016. Selon la Constitution du pays, il n’a pas le droit de se représenter. Cependant, en septembre, il apparait de plus en plus clairement que les délais constitutionnels pour les élections présidentielles ne seront pas respectés. Par ailleurs, les autorités congolaises exercent une répression croissante contre les personnalités politiques et les acteurs de la société civile qui s’opposent à l’idée que le président reste en poste au-delà de la date prévue. Ce rapport décrit les violations des droits à la liberté d’expression, d’association et de réunion pacifique commises par le gouvernement de la RDC, et la crise qu’elles entraînent dans le pays. Il montre comment les institutions publiques, notamment le ministère de la Communication, les administrations provinciales et municipales et les organes de sécurité, empêchent les voix dissidentes de s’organiser et de s’exprimer sur les élections et sur la limitation du nombre de mandat.