Les atteintes aux droits humains liées aux accusations de sorcellerie constituent un phénomène récurrent dans le nord du Ghana, avec des conséquences qui peuvent mener à la mort. Les femmes âgées sont les principales cibles de ces atteintes. En dépit de l’ampleur du problème, les cas font rarement l’objet de signalement et d’enquêtes. L’État n’ayant pas mis en œuvre de campagne de sensibilisation coordonnée à long terme dans ces régions afin de lutter contre les stéréotypes de genre négatifs à l’origine de ces accusations et compte tenu du fait qu’aucune loi ne s’attaque spécifiquement au phénomène, les atteintes perdurent et le droit à la vie et à la sécurité des personnes concernées continue d’être bafoué. es femmes qui survivent aux accusations finissent dans des camps, dont des prêtres traditionnels sont propriétaires, où leur accès à des moyens de subsistance, à un logement décent, à de l’eau propre et à des services de santé de qualité est limité, les rendant dépendantes de dons et de l’aide d’autrui.
Index: AFR 28/9099/2025