Depuis 2017, les habitant·e·s des régions anglophones du Cameroun, à savoir le Nord-Ouest et le Sud-Ouest, sont pris en étau entre les groupes séparatistes armés, l’armée et les milices, et sont victimes d’homicides illégaux, de viols, d’enlèvements et de destructions de biens.
Dans le Nord-Ouest, en particulier, les conflits de longue date entre les éleveurs Peuls Mbororos et les agriculteurs attisent la violence armée. À mesure que la situation s’est dégradée, des milices composées principalement de Peuls Mbororos, tolérées, voire soutenues par les autorités, ont commis des violences à l’égard de la population. Les autorités politiques et judiciaires ont réagi à cette situation en commettant de nouvelles violations des droits humains.