Le service du procureur général de la sûreté de l’État (SSSP), une branche spéciale du ministère public chargée de poursuivre les auteurs d’infractions liées à « la sécurité de l’État », voit son rôle se renforcer dans le système judiciaire égyptien. Les autorités justifient cette évolution comme une réponse aux violentes attaques perpétrées par des groupes armés dans le pays. Toutefois, les recherches d’Amnesty International démontrent sa fonction d’outil de la répression détournant la législation antiterroriste récemment adoptée afin de détenir des personnes pour des actes qui ne devraient même pas être érigés en infractions.