La planète a besoin que nous abandonnions de toute urgence les énergies fossiles – principaux vecteurs de la crise climatique – mais à quel prix ? Le rapport Alimenter le changement ou le statu quo ? montre comment, en République démocratique du Congo (RDC), de nombreuses personnes ont été expulsées de force de leurs habitations et de leurs champs pour permettre l’expansion de projets industriels d’extraction du cuivre et du cobalt. Le pays est l’un des plus grands producteurs de ces deux minerais essentiels à la transition énergétique pour sortir des ressources fossiles, dont la combustion est la principale cause du dérèglement climatique. Les expulsions sont souvent réalisées par des opérateurs miniers qui ont peu de considération pour les droits des populations affectées et le respect de la législation nationale. Le gouvernement congolais n’a pas respecté ces garanties légales et, dans certains cas, a facilité les expulsions forcées. Le rapport demande aux entreprises minières d’accorder sans délai des réparations adéquates pour les préjudices qu’elles ont causés, et d’éviter d’en causer d’autres à l’avenir. Il demande aussi aux autorités congolaises d’instaurer un moratoire sur les expulsions de masse jusqu’à ce qu’une commission d’enquête ait évalué les lacunes dans la mise en œuvre des protections prévues par la loi contre les expulsions forcées et élaboré des réformes concrètes.