Depuis la fin de l’année 2016, les régions anglophones du Cameroun connaissent des troubles et des manifestations de violence qui ont abouti à la crise actuelle des droits humains. Ce rapport fait état des violations graves, dont des homicides illégaux, des destructions de biens privés, des arrestations arbitraires et des actes de torture, commises par les forces de sécurité camerounaises durant des opérations militaires conduites dans les régions anglophones. Ce rapport montre également les violentes attaques, menées par des groupes séparatistes armés appelant à la sécession et ayant opté pour la lutte armée, qui visent les forces de sécurité gouvernementales, les symboles de l’État, dont les écoles, et les citoyens ordinaires.